Chapitre 1: Mémoire d'un champi
-Je suis entré au service de Monsieur j’avais neuf ans ma petite dame, j’étais alors palefrenier aide cocher. Ne me regardé pas avec ses yeux là, vous vous dites, que peut être j’aurai été abusé si jeune, aucunement ! J’étais orphelin certes, mais sous la protection de mon oncle, chef cocher.
-Est-ce vrai ou pas, tout ce que l’on raconte, ma maîtresse voudrait être mise au fait avant de prendre décision.
-Et bien, oui et non, comme toujours, on amplifie, on invente, on déforme la vérité.
-Pour ça, toutes les cours n’ont pas leurs pareils ! Mais dites moi tout ce que vous savez, je vous en conjure, ma maîtresse ne peut épouser n’importe qui...
-Je veux bien vous dire ce que je sais, du moins tout ce dont je me souviens, ce qu’il m’a été donné de voir.
-Je vais prendre des notes pour ne rien omettre.
-Pardi, mais je tiens à traîner ici bas mes vieux os encore quelques années !
-Je ne ferai jamais mention de vous.
-Bon après tout,… Du plus loin que je me souvienne, jusque l’age de dix ans, ce que je puis affirmer, dire autre chose se serait mentir, c’est que l’entourage de Monsieur était constitué essentiellement de jeunes hommes, tous avaient des visages fins, excepté quelques fidèles issus des familles attachées depuis toujours aux Orléans.
-Pour ça, toutes les gravures et tapisseries en attestent merci bien.
-Du calme petiote, veux-tu que je raconte ? J’en viens au fait, mon oncle faisait toujours en sorte que je sois en livrée, mais sur la dernière calèche de sorte à ne jamais être repéré pas ses messieurs. Innocemment, je pensais que mon oncle ne m’aimait pas et me trouvait incapable de servir les Grands de ce monde. En fait, il me protégeait. J’en ai pris conscience lors d’une halte improvisée dans une sordide auberge de Champagne ou nous avons du passer la nuit. Des bandits de grands chemins étant à nos trousses. Alors que je me dirigeais vers les écuries pour dételer, un marmiton grivois, m’invectiva en me disant à peu de chose près ceci : « Fait pas trop le fier, ton ptit trou, il y passera comme tous les autres ici ».
-Sacrebleu !
-Oh ce n’est encore rien ça ! Mais l’enfant que j’étais encore, n’avait pas compris. Aussi je m’informais auprès de mon oncle, et lui répéta les invectives. En guise de réponse, j’obtins une paire de claques, et quelques injures, il se fâcha en me disant que pourtant il faisait en sorte de m’épargner que si ça me chatouillait, j’avais qu’à le dire ! De me voir désemparé et en larmes, il se calma, comprit mon ignorance des choses. Il me dit que j’avais tout de même déjà bien vu les chevaux lors des accouplements, les chiens dans les cours des fermes, et il me dit juste que les petits jeunes comme moi pouvait vite finir chienne. Il me dit de continuer à bien l’écouter afin que ça n’arrive pas. J’acquiesçai donc, guerre plus instruit. J’allais me coucher dans le grenier de ce relais auberge miteux, il nous avait bien été dit de ne pas trop remuer, les planchers étaient vieux et par bien des endroits on y voyait dans les pièces du dessous. Dans cette auberge il y avait deux jeunes commis au service, les pauvres. Comme souvent, ce fut ripaille, ces messieurs ne surent pas se tenir longtemps. Tous les jeunes de mon age, nous étions dans ce grenier, et nous avons tout vu, les plus vieux d’entre nous rigolaient, je regarda comme eux au travers du plancher quand l’un deux annonça en rigolant que le spectacle allait commencer.
Les deux commis furent attachés nu comme des verres, l’un dans l’âtre de la cheminée à même le crochet du chaudron, l’autre sur la table principale celle là même, ou ils venaient de festoyer. Deux gosses, traité comme de la viande, celui dans l’âtre tomba en syncope, à force de mauvais traitement et ils le laissèrent comme mort, pendu à son crochet. Le favori de cette période était un sadique, c’est au tisonnier rouge qu’il maltraita les parties du champi, celui là, à moins d’un miracle de Ste Anne, ne pu plus procréer. L’autre fut ligoter, jambes écartées, la tête tombant dans le vide du rebord de la table, bâillonné évidement afin qu’il ne puisse alerté personne, et je compris d’amblée ce que le marmiton avait insinué. Tous madame, tous, ils se sont soulagés dans les entrailles du gamin. Quand ils ont eu finit, ils l’ont traité de bonne catin, et le favoris a tenu alors à lui payer ses services, comme si ça ne suffisait pas, pour achever son vice, il a introduit quelques écus dans le malheureux.
-Quel horreur ! Qui était alors le favori ?
-N’ayez crainte, ce n’était pas le chevalier. Je vous ai raconté tout ceci pour que vous ayez une bonne idée de ce qui pouvait alors ce passer. Il n’est apparu le chevalier dans la clique du prince que quelques années plus tard. J’étais un bel adonis alors, sans me vanter, j’avais déjà brouté quelques gueuzes avenantes, je n’étais plus innocent. J’avais été promu serviteur laitier de Monsieur, le matin je lui apportais son lait. C’était ma seule tâche, j’étais même très bien payé pour cela. Grâce à mon oncle, son ancienneté, et sa force qui faisait peur à plus d’un, j’ai toujours été protégé, pas comme les champis qui défilaient alors, de la viande fraîche pour ses bouchers.
-C’est assez, je ne sais, si je puis en entendre d’avantage, vous savez écrire ?
-Mal.
-Ne me voilà guerre plus avancée.
-Laisse nous Anne, je veux savoir, j’en ai vu et entendu d’autres sur le front… Sortit d’une porte dérobée, un jeune chevalier, sans se présenté intervint.
-Mais monsieur ?
-Ce n’est pas ta place d’entendre toutes ses insanités, je vais prendre notes, et transmettrait moi-même à ma cousine les fruits de notre enquête. Il faudra l’épargnée la pauvre tout en la mettant en garde.
-Mon seigneur…
-Continue maintenant que nous sommes seul, vous étiez donc présent quand le Chevalier de Lorraine a rencontré Monsieur Frère du Roi ?
-Oui je m’en souviens fort bien. Nous faisions halte entre la terre d’Alsace et de Lorraine. Monsieur voulait prendre un bain de siège, sans doute en vue de ses jeux du soir. Le convoi s’est arrêté au bord d’un lac en bas d’une colline, seul les attachés au service de monsieur purent mettre pied à terre et ses favoris. Alors qu’ils étaient en tenue de bain, du haut de la colline, un homme d’un mètre quatre-vingt, a sauté nu comme un verre dans le lac. Immédiatement, tous furent subjuguer, surtout Monsieur. Il faut dire, ce n’était pas une femmellette comme les autres de la clique. Bien bâti, bien musclé, un très bel homme, nageant comme un poisson. Monsieur fit appelé son petit laitier, à savoir moi, pour que j’aille sommer cet homme de venir se présenter. Sans aucune gêne, il alla vers Monsieur, et là, tous ceux qui étaient là, ont en mémoire ce phalus au repos de plus de dix centimètre bien épais. Monsieur n’avait d’yeux que pour cela. Je me souviens bien de ce qui s’est dit :
-Manant, si tu me suis à ma cour, je t’assurerais des jours dorés.
-En échange de ?
-En échange de ma compagnie.
Là un chevalier a commencé à vociférer sur cette verge, pardonner mon audace, je la vois comme si c’était hier, en lui disant de ne pas lever les yeux, de saluer, de remercier de l’intérêt qu’on déniait lui porter… Quelqu’un précisa qu’il était devant un membre de la famille royale. C’est alors que le Chevalier de Lorraine se présenta, et invita la cour à se reposer chez lui. Quelqu’un jeta une cape au chevalier. L’équipage resta finalement pour la nuit, le chevalier savait recevoir. Monsieur était conquit, et refit son offre au Chevalier de Lorraine. Celui-ci qui voulait être reçu à la cour afin d’y obtenir une pension depuis bien des années saisit l’opportunité, et il suivit la clique mais de loin en loin. Je ne pense pas que dans les débuts, il était conscient du fait que Monsieur était follement attiré par lui ! Qui ne l’aurait pas été. Un exemple de virilité, parmi une cour de fiottes. Monsieur désirait ardemment les faveurs du chevalier, aussi lui fit-il une cour explicite, présents, faveurs, il ne put plus nier, mais se laissa désirer et n’accorda aucune faveur.
-Comment pouvez-vous en être certain !
-Ce genre de chose se sait entre gens de maisons…
-Continuer, je vous prie.
-Sans accorder de faveur, le chevalier se montrait juste se qu’il fallait et su vite tirer profit des avantages qu’on lui accordait. Monsieur se renseigna sur l’emploi du temps du chevalier et s’arrangea pour être parmi ses adversaires à l’escrime. Le chevalier en grand militaire ne perdait que très peu de duels et battit à plate couture Monsieur, une véritable déculottée, hors vous savez comme moi qu’aucun membre de la famille royale ne peut être battu. Monsieur se fâcha, invectiva quelques choses comme : ‘Mais comment osez-vous, ne reconnaissez-vous pas ce blason, je pourrais être votre roi’. Le chevalier répondit : ‘Notre Roi a un jeu de jambes et d’épée sans pareils, tout à l’opposé du votre’. Monsieur partit, froissé, avec l’intention de l’envoyer au front sur le champ. En finaud qu’il était, il s’en douta, quand il sut que le roi ne ferait rien pour lui, après tout se moquer du frère du roi ça ne se pouvait, il passa à l’offensive et demanda pour être reçu par Monsieur. Ce lui fut accordé au moment même de mon service, lors du petit déjeuner. Nous n’étions que trois à ce moment, d’emblée le chevalier se moqua de Monsieur, le traitant de tous les noms, celui-ci guerre habitué à être malmené n’arrivait pas à riposter, il voulu me chasser mais le chevalier m’en empêcha me menaçant de son épée. Je me souviens que le chevalier lança deux baffes en plein visage à Monsieur, en lui disant que se n’étaient guerre chevaleresque de l’envoyer guerroyer sur un motif aussi veule que son incompétence à magner l’épée. Il fit voler ensuite dans les airs, la toute nouvelle chevelure, celui-ci se leva et sans doute prêt à alerter les gardes fut bâillonné avec un bout de nappe. Tout s’enchaîna très vite, le chevalier me dit de rester et de regarder comment l’on matait sa royauté. Je le vis donc mettre en lambeaux tous les habits de Monsieur à l’aide d’un poignard. Il défit sa propre culotte sortit sa verge encore un peu molle et la secoua au dessus du visage de Monsieur et dans ma direction, il me dit de bien retenir la leçon que ça pourrait me servir à l’avenir. J’avoue que je craignais pour ma propre vie, je me disais que j’allais être guillotiné pour n’avoir pas su venir en aide…
-Et ?
-Quand je vis comment Monsieur téta tel un veau, le dard du chevalier, je compris qu’il n’en serait rien. Il faut dire que c’était un fameux morceaux et gorgé par le sang c’était une très belle pièce. Monsieur s’acharnait sur le vit du chevalier, il en bavait comme un nourrisson. Des filets coulaient hors de sa bouche, le long de la verge du chevalier avant de s’écraser sur le tapis. Le chevalier dégagea la table du déjeuner, ce qui fit beaucoup de fracas, un officier passa la tête à la porte, mais il fut chasser pas Monsieur qui ordonna qu’on le laissa en paix. Sur cet ordre, j’allais donc m’éclipser moi aussi, mais le chevalier me somma de rester alors que j’arrivais à la porte de service. J’eus un regard envers sa royauté, je ne savais que faire, elle me dit de profiter du spectacle et de tenir ma langue si je ne voulais pas qu’on me la coupe. Le chevalier en plaquant Monsieur sur la table, me dit de ne pas m’en faire, qu’il n’oserait jamais abîmer mon joli visage. Je ne sais pas si le « non » de monsieur m’était destiné, j’ai un doute, car ce fut simultané avec l’entrée en vigueur du chevalier dans son fion. Le visage crispé au début, puis aux anges de Monsieur me mit dans mes états, leurs cris rauques et leurs ébats provoquèrent ma propre éjaculation. Moi qui n’avais jamais jouis sans me palucher, j’en eus un petit cri d’effroi de sentir ma propre sève couler dans mon pantalon. Le chevalier me fit un clin d’œil et s’activa d’avantage à sa tâche. Monsieur me fit allé chercher un repas pour deux en cuisine quand je revins, ils étaient attablés et le chevalier ne partit pas au front.
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bravo, c'est très...chaud
Ca va l'être d'avantage...